lundi 24 août 2009

Enrichissement ou pollution des catalogues ?

Voici la partie la plus importante de mon travail de fin d'études : il s'agit bien évidemment des différentes problématiques rencontrées mais celle qui nous intéresse aujourd'hui est "enrichissement ou pollution des catalogues". Les autres questions seront abordées un peu plus tard dans ce blog.

Avant de poursuivre, je souhaite vous avertir qu’il s’agit de mon avis et qu’il peut exister bien d’autres thèses ou réponses contraires ou parallèles à mes propos.

Réflexion personnelle sur le sujet

Voici la question tant attendue : « Les connecteurs OAI dans les SIGB : enrichissement ou pollution des catalogues ? ». Pour répondre à celle-ci, il existe plusieurs solutions et j’ai décidé de me diriger vers un avis partagé. Pourquoi ? La première raison est que je ne possède pas l’expérience du terrain. Ensuite, mon avis peut être tout à fait discuté, c’est pour cela que je trouve ce sujet si intéressant. Il n’y a pas UN avis mais des divergences d’opinions.

A mon avis, il faut bien étudier la question de la mise en place des connecteurs OAI au sein de sa bibliothèque. Pour les bibliothèques publiques, ceux-ci pourraient n’avoir aucune utilité vu que le but principal de ces dernières est de promouvoir la lecture et de fournir l’accès aux connaissances dites « générales ». Ces propos ne signifient pas que les connecteurs OAI ne sont pas les bienvenus en bibliothèque publique. Cependant, il faut que le bibliothécaire se mette en tête qu’il doit les utiliser à bon escient. Une exagération de sa part, lors d’une collecte, pourrait venir « polluer » sa base de données. L’effet négatif, suite à cela, serait une analyse complète et un tri total de la base de données pour la nettoyer.

A ce sujet, PMB offre la possibilité via les connecteurs OAI de collecter dans tous les entrepôts existants. Mais quelque chose me tracasse… Pourquoi PMB qui est, rappelons-le un SIGB, a mis en place cette fonction alors que les données collectées seront toutes « scientifiques » ? PMB n’a pas développé cette fonction suite à une demande de ses clients mais je pencherai plus pour le fait qu’il veut suivre la concurrence. Pourquoi mettre un outil aussi sophistiqué dans un logiciel principalement utilisé dans les bibliothèques scolaires ? Je ne vois pas les bibliothécaires commencer à faire une base de données sur un domaine bien précis alors que le rôle de ces bibliothèques est d’apporter un plus dans la formation des étudiants tout au long de leurs études. Quel « usager » normal irait consulter une base de données contenant des articles scientifiques portant sur des thématiques complexes ? La réponse est « personne » excepté une personne férue dans ce genre de domaines.

Mais il n’y a pas que des aspects négatifs. En effet, une bibliothèque peut décider de réaliser un catalogue collectif dans lequel, chaque bibliothèque participante y intégrerait ces données les plus susceptibles d’intéresser des lecteurs, ou bien la bibliothèque, qui met en place ce projet, n’a plus qu’à « récolter » les données dans chaque base et ainsi créer un catalogue collectif. Ce système permettrait à différentes bibliothèques de mettre en place un réseau bien spécifique.

Venons-en maintenant aux bibliothèques universitaires. Malgré mon avis mitigé, je suis plus du côté de ces dernières. Pourquoi ? Les connecteurs OAI ont une plus grande importance au sein d’universités ou de bibliothèques nationales telles que la BnF. Leur mission est d’offrir, au monde scientifique mais aussi à un public assez large, un accès gratuit à des résultats et articles scientifiques. Cela est vraiment intéressant car les chercheurs ne sont plus obligés de se déplacer pour pouvoir consulter les travaux de leurs confrères étrangers. Au cœur des bibliothèques universitaires, les connecteurs vont permettre de créer une nouvelle base de données ou mieux encore de remodeler plusieurs bases en une seule permettant ainsi à l’usager de ne lancer qu’une fois sa requête. Les archives ouvertes touchent, aujourd’hui, beaucoup de domaines tels que la physique ou bien encore les sciences de l’information.

Comme vous pouvez le constater, la réponse que j’apporte à la question principale de mon TFE s’oriente vers la pollution des bibliothèques publiques lors de l’utilisation des connecteurs OAI. Mais, n’ayant jamais travaillé sur le terrain, mon opinion changera peut-être lorsque l’occasion se présentera à moi de mettre en place une base de données réalisée exclusivement sur base de collectes via les connecteurs OAI.

Pour conclure, j’ouvre, maintenant, une ou plusieurs piste(s) de réflexion sur cette problématique et celles qui suivront car mon avis n’est pas celui des autres et ce dont je viens de parler est peut-être sujet à être contredit par d’autres personnes bien plus qualifiées que moi en la matière.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Pour les bibliothèques publiques c'est vrai que l'usage est limité.

Mais pour les centres de recherches, ou pour les structures privées qui se documentent beaucoup, les entrepôts OAI sont des mines d'or qui regorgent d'informations uniques.
Je pense en particulier aux entrepôts des universités, qui fourmillent de liens vers des documents passionnants mais introuvable par des recherches classiques.
Le fait de pouvoir faire des entrepôts agrégateurs d'entrepôts devient alors intéressant.
Il y a d'ailleurs une fonction inclus dans le protocole OAI mais qui est très peu utilisée et qui permet à un entrepôt de référencer des entrepôts "amis", pour amener le chercheur d'informations vers des horizons qu'il ignorait peut être.

Mais c'est vrai que synchroniser aveuglément des entrepôts OAI dans sa base de donnée revient généralement à la polluer.
Il vaut mieux avoir un SIGB performant qui permet de rechercher indépendamment dans la base locale puis dans les entrepôts choisis par la structure.

Et puis en général les thèmes habituels sont comme vous le dites très orienté vers la science, ce qui ne passionnent généralement pas les bibliothèques publiques.